Florès ...

Contenu non visible

Pour imprimer le contenu de cet article :

utilisez le bouton d'impression disponible sur la page

ou utilisez le raccourci CTRL + P

L’acteur invisible

La presse professionnelle cite rarement l’auteur du programme d’un projet architectural. Le programmiste apporte pourtant une contribution clef au projet, et souvent structurante. Décryptage.

Avez-vous déjà eu le sentiment d’être transparent ?

Dans la presse professionnelle ou les présentations publiques de projets d’architecture, on cite rarement le programmiste de l’opération – trop rarement. Et c’est injuste.

Que fait-il pour être ainsi négligé dans la communication autour du projet ?

Quelle est la contribution du programmiste ? La loi MOP oblige tout maître d’ouvrage public à se doter d’un programme, avoir un site et un budget et vérifier la faisabilité du projet.

Ces attributions ont définitivement fondé le métier de programmiste : son rôle premier est de répondre à ces obligations qui ont une dimension technique et architecturale.

Si le législateur a défini si précisément cette répartition, c’est que ces missions ne sont pas neutres… et nous sommes bien placés pour le savoir !

Que faisons-nous au quotidien, nous autres programmistes ?

D’abord, dialoguer avec les utilisateurs et les décideurs pour parvenir à un consensus, c’est un art du dialogue, de l’écoute et de la persuasion ! Mais c’est aussi un apport déterminant au projet et à l’architecture : cadre opérationnel, choix en termes d’ambiance, d’organisation…

Le programmiste, en tant qu’expert des usages et de leur inscription architecturale propose aussi des orientations parfois radicalement innovantes en termes de typologie d’espaces, de mutualisation, d’organisation et de regroupement… Autant de composantes structurantes pour le projet construit.

Le programmiste est aussi en charge de vérifier la faisabilité du projet, et donc assume un expertise technique, économique et architecturale – excusez du peu !

Enfin, il constitue LE cahier des charges architectural, technique, fonctionnel, environnemental du projet intégrant les besoins mais aussi en adéquation avec les moyens du maître d’ouvrage – une bagatelle !

Passer de l’idée au projet, c’est notre quotidien. C’est une contribution capitale et structurante au projet

Mais voilà, elle a le mauvais goût de se situer en amont du choix de la maîtrise d’œuvre !

Alors que les bureaux d’études et contrôleurs divers sont – à bon droit – couramment associés à la présentation du projet, est-il légitime que l’œuvre du programmiste soit passée sous silence plus longtemps ?

L’oubli du programmiste dans la communication autour du projet est une vieille habitude contre laquelle nous devons tous nous battre. Elle traduit une méconnaissance du rôle crucial des études préalables.

O.T.