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Changer le regard sur la « France moche »

Vous en avez tous entendu parlez… L’origine de l’expression remonte à un article de Télérama de 2010 intitulé « Comment la France est devenue moche ? ». Expression rapidement reprise sur les réseaux sociaux, avec un florilège de photos dévoilant la laideur de nos territoires. On fait le point sur le sujet.

La France moche en zone périurbaine

En 2023, le gouvernement reprend l’expression et lance au travers de la loi climat et résilience un programme d’embellissement des zones périurbaines. L’objectif vise zéro artificialisation nette des sols à l’horizon 2050.

En effet, la majeure partie de la pression foncière s’exerce sur le périurbain. Depuis les années 60, on observe un amoncellement de grandes surfaces dans les zones périurbaines. Ces quartiers sont en rupture avec l’environnement alentour. Les entrées de ville sont pour la plupart une accumulation de surfaces commerciales, d’enseignes et de panneaux publicitaires.

Aujourd’hui, plutôt que de réhabiliter les zones commerciales anciennes, on reconstruit de nouvelles structures commerciales plus loin, ou juste à côté. Il est plus aisé d’ouvrir une nouvelle grande surface plutôt que d’améliorer l’existant. On accumule les « boîtes à chaussures ».

En parallèle, les zones périurbaines sont également le temple des zones pavillonnaires. On a épandu des hectares de lotissements sur le territoire. Achetés sur catalogue, les pavillons ont fleuri. Ils sont organisés en raquette, sans prise en compte du tissu existant et sans intégrer les équipements publics et commerces. Le lien entre ces zones : la voiture et son joli rond-point à la scénographie douteuse.

La France moche, quel rôle pour la programmation ?

Vous me direz, mais pourquoi Florès traite de ce sujet ? En quoi, lorsque l’on est programmiste, ce sujet impacte nos projets qui sont majoritairement dans les centres, à l’échelle bâtimentaire et non à l’échelle dite de l’aménagement du territoire. Nous ne planifions pas la ville. Effectivement, mais pourtant…

Chez Florès, nous participons à l’amélioration du cadre de vie des habitants, des usagers. Nous participons à faire du « beau » et à changer le regard des populations sur le paysage et l’insertion urbaine des projets dans leur environnement. La tâche est titanesque car, pour un programmiste, elle se fait le plus souvent à l’échelle du bâtiment.

Nous intervenons sur les équipements publics qui jalonnent notre quotidien : école, mairie, médiathèque, hôpital… En réhabilitant le patrimoine, en redonnant éclat à des bâtiments ou des friches abandonnés, en participant avec notre expertise aux commissions techniques de concours d’architecture, en programmant les équipements publics dans les zones qui en sont dépourvus, en repositionnant le projet à l’échelle du piéton et non de l’automobiliste… nous participons à réembellir les paysages et à changer les regards. Alors finie la France moche, en route pour la Belle France !

M.P.