On vous parle régulièrement chez Florès de l’importance des concertations et des ateliers participatifs lors de l’élaboration d’un programme. Que se passe-t-il ensuite lorsque ce programme est transmis aux équipes de maitrise d’œuvre ?
Florès accompagne le CPAGE dans la restructuration de ses bureaux. Après avoir élaboré le programme, nous avons pu suivre l’entreprise en tant qu’assistant à maitrise d’ouvrage. C’est tout naturellement que nous avons proposé de continuer la dynamique des ateliers avec des « ambassadeurs » représentatifs de chaque service de l’entreprise. Aujourd’hui, on vous en dit plus avec un focus sur les ateliers de macrozoning réalisés !
Le macrozoning, késako ?
Le terme macrozoning provient de la juxtaposition du substantif « macro » avec le mot « zoning ». L’idée est justement de définir des zones de manière large. Jusque-là rien de très sorcier.
L’objectif est de mettre en place l’ergonomie générale du bâtiment. Il s’agit de déterminer la localisation des différents services d’une entreprise, des différentes fonctions et leur organisation les uns par rapport aux autres.
Dans un premier temps, la maitrise d’œuvre définit (à partir du programme, bien entendu !) un premier macrozoning de répartition de ces services sur les différents niveaux du bâtiment : vérification des surfaces disponibles, des liens fonctionnels à privilégier, des accès et flux. Un peu comme un scénario de faisabilité finalement, etc. Les allers-retours permettent de préciser ou revenir sur des choix établis dans le programme. La maitrise d’ouvrage visualise mieux ses besoins sur plans. Cela commence à se concrétiser !
Dans un second temps, une fois la localisation des services précisée, la maitrise d’œuvre réalise des premiers plans de positionnement des espaces : espaces de travail, salles de réunion, lieux de convivialité, restauration, stockages, etc.
C’est à ce moment-là que l’atelier de macrozoning intervient !
Déroulé de l’atelier
Le principe de l’atelier est simple : faire parler les futurs utilisateurs sur les plans proposés.
On a avec nous :
- Les plans en format A0 impérativement (ne pas oublier le rouleau de transport à l’arrêt de tram, et au pire un petit aller-retour rapide pour le récupérer et c’est tout bon !)
- Des feutres de toutes les couleurs
- Des jetons « j’aime » / « je n’aime pas »
- Des post-it, du tésa, des gommettes, etc
Bref, toute notre malette pour nos ateliers participatifs, on ne sait jamais ce dont on pourrait avoir besoin !
Et c’est parti !
Après une présentation du concept architectural, des plans, et d’éventuellement quelques exports 3D pour permettre de mieux comprendre les volumétries, c’est au tour des « ambassadeurs » de s’exprimer sur les plans.
Retour d’expérience
Cet atelier macrozoning permet de :
- Remettre en question certains points programmatiques : quels sont les liens fonctionnels à privilégier ? Prévoit-on réellement ces salles de réunion pour mon service ?
- Identifier ce qu’on aime et qu’on n’aime pas. Mais surtout se poser la question du pourquoi. C’est en répondant à cette question que la maitrise d’œuvre pourra réadapter ses plans.
- Proposer un aménagement sur-mesure : chaque entité ne fonctionne pas forcément de la même manière et la disposition proposée sur un étage n’est pas obligatoirement la même sur un autre étage
- Impliquer les utilisateurs du futur projet et les accompagner dans le changement
Par exemple, la mise en place de flex-office/flex-desk pour un projet de bureaux fait souvent peur aux collaborateurs. Leur permettre de participer tout au long du projet a des ateliers participatifs est essentiel pour leur montrer les enjeux et les possibilités qu’offrent le flex-office. C’est l’occasion de les rassurer sur le cadre qui sera mise en place : le nombre de postes de travail, la présence de casiers, la mise en place de règles de vie au bureau, etc.
Les ateliers de macrozoning ont pour objectif de co-construire le projet. Mais ils ne suffisent pas … Qui dit « macro », dit « micro ». On vous en dit plus dans un prochain article ! Affaire à suivre 😉
C.F.
