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La restructuration dans le monde d’après, c’est maintenant !

Une majorité de projets de restructuration de bâtiments publics fait l’objet d’une intervention lourde, très invasive, prenant le parti de mettre à nu la structure existante et de réaménager des plateaux tout propres, tout blancs.

Avec ce type de démarche :

  • Le coût des travaux tend à s’approcher de ratios en construction neuve.
  • L’esprit du lieu, la trame et la cohérence architecturale du patrimoine peuvent facilement être oubliés.
  • Les espaces et les réponses architecturales sont uniformisés.
  • Le bilan carbone est déplorable.

Restructuration de bâtiments publics classés

Lorsque le patrimoine est classé, inscrit ou est soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France, la démarche est plus vertueuse. Le patrimoine est respecté, on joue la carte du réemploi. Le projet est vécu comme une étape dans l’histoire du bâtiment, le geste architectural reste pondéré.

Pourquoi ne pas penser toute restructuration de bâtiments publics dans les mêmes termes ?

On demande aux architectes de penser la réversibilité dans les projets de construction neuve, ne pourrait-on pas plus respecter la trame originelle lorsqu’il s’agit de restructuration ?

À condition que le bâtiment soit fonctionnel, que son usage futur soit adapté et qu’il bénéficie d’un vécu dans le territoire, la réhabilitation peut bénéficier d’une architecture plus brute, moins léchée, tout en restant qualitative.

Éloge du réemploi

Nous travaillons sur de nombreux projets de restructuration de bâtiments universitaires et de recherche des années 60. Une attention forte est portée sur la réhabilitation thermique de ce patrimoine, investissement incontournable. Mais au-delà de cette intervention, la mise à niveau de ces bâtiments sans changement d’usage peut très bien être limitée tout en garantissant un confort adapté aux utilisateurs.

À l’heure où les budgets se réduisent comme peau de chagrin, où les exigences en termes de bilan carbone se durcissent, il serait grand temps de revoir notre copie !

Le réemploi ne se limite pas à la récupération de trois poignées de porte et un garde-corps en fer forgé, il s’agit bien et avant tout de laisser en place tout ce qui peut l’être et d’adopter une approche sélective.

Chez Florès, nous participons à faire changer le regard des maîtres d’ouvrage sur leurs attentes lors d’une restructuration. Il est ensuite demandé aux architectes de jouer le jeu en phase concours : il s’agit de trouver le meilleur compromis entre degré d’intervention et budget tout en conservant tout ce qui peut l’être.

C’est à cette condition qu’un nombre croissant d’opérations resteront faisables !

M.P.