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Bientôt les retrouvailles… ? Témoignage d’un dirigeant de PME

Bientôt les retrouvailles… ? Témoignage d’un dirigeant de PME

Le COVID a été l’occasion de reconsidérer nos habitudes et d’expérimenter le télétravail étendu. Ne plus se voir a montré ses limites, nous en parlions ici.

Comment envisager les retrouvailles lorsqu’elles auront lieu ?

L’impact du télétravail étendu

Sur le court terme, le télétravail étendu a beaucoup d’avantages. Il permet, bien sûr, de ne pas s’exposer au virus, fait gagner du temps de trajet, améliore l’impact carbone, dope l’efficience…

Mais il ne faut pas sous-estimer les dégâts à moyen et long terme de ces confinements sur les individus et les organisations.

Dégâts psychologiques en premier lieu, dont on parle de plus en plus pour les étudiants, les salariés, les responsables d’entreprises face à un sentiment d’impuissance.

En tant que responsable de PME, je m’intéresse tout particulièrement aux dégâts sur les organisations. Et j’en constate de nombreux…

Pessimisme

Nous sommes inhibés par un pessimisme latent, conséquence d’une morosité générale et d’un contexte très incertain.

Comment se projeter ? Chacun sait qu’un avenir sans pandémie existe, mais les incertitudes interposent un écran entre ce dernier et les représentations qu’on peut s’en faire. C’est ainsi que j’explique cet étrange malaise que je ressens au sein de notre organisation…

Le COVID nous prive temporairement de la possibilité même de penser un avenir.

Disparition des échanges informels

Nous avons perdu une bonne partie des échanges informels qui nous nourrissent.

Saviez-vous que la grande majorité des informations que nous acquérions au travail se faisait au travers des échanges informels liés aux hasards d’une journée ? C’est ce qu’a confirmé un rapport faisant date de la Fabrique Spinoza.

Eh bien, malgré un usage consciencieux de SLACK, ZOOM et d’autres solutions de messagerie et échange, nous en avons perdu une bonne part !

Nous échangeons bien moins d’informations que par le passé, que ces informations concernent ses collègues, leurs vies, la vie de la société, le travail….

Cette perte massive n’est pas sans conséquences. 

Sentiment d’appartenance en berne

Le sentiment d’appartenance à un collectif a reculé.

Chez Florès, nos métiers de consultants donnent une place importante à l’individu et nous n’avons jamais été des fondus du corporate… Mais je dois dire que les difficultés à se projeter, ainsi que la baisse des interactions, a nui au sentiment d’appartenance à un tout.

En tant que manager, je l’ai vu très nettement. Et chacun en souffre, car c’est un levier important du bien-être au travail.

Circulation de l’expertise freinée

Être à distance complique singulièrement l’accueil de stagiaires. Les étudiants l’ont vu.

Mais plus fondamentalement, dans une société de conseil comme Florès, il est fondamental de faire circuler l’expertise, qu’elle soit issue de l’expérience ou de la sensibilité : des plus expérimentés vers les juniors, des sensibilisés à telle ou telle dimension du métier vers les plus néophytes.

Ce sont tous ces mécanismes qui se sont grippés… car nous avons remis à plus tard les réunions non indispensables !

Préparer nos retrouvailles

Alors maintenant, vous savez à quoi je pense soir et matin… À composer le cocktail de nos retrouvailles ! Je dois sérieusement envisager de :

  • redonner de belles couleurs à l’avenir et positiver,
  • refonder les échanges informels,
  • rebooster le sentiment d’appartenance à la société autour des valeurs qui nous rassemblent,
  • lancer des chantiers méthodologiques et de fond pour refaire circuler l’expertise.

Alors, de manière très concrète, voilà le plan d’action Florès :

  • Vivre des évènements festifs pour positiver (un séminaire d’équipe, des soirées terrasses, des jeux de société !).
  • Multiplier les échanges informels à travers une randonnée de deux jours et une semaine « Florès en résidence ». Florès ira se relocaliser une semaine dans un lieu. Chacun pourra y venir pour plusieurs jours ou bien quelques heures. L’idée est de vivre et travailler ensemble et de participer à quelques ateliers communs sur la base d’un programme.
  • Travailler en commun sur des sujets de fond et refaire circuler l’expertise (ateliers de travail, lancements de chantiers méthodologiques, création d’une instance de partage sur les études en cours).
  • Et in fine, reconstruire progressivement le sentiment d’appartenance autour de nos valeurs communes qui sont la préoccupation environnementale et la volonté farouche de produire un travail de qualité.

C’est donc un programme énorme qui nous attend dès que ce sera possible. Mais il est passionnant, et nous avons sacrément hâte de nous retrouver !

Et vous, qu’avez vous prévu pour les retrouvailles ?

O.T.