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Low-tech et frugalité : quand faire simple devient compliqué !

Le OFF du Développement durable avait lieu le 7 novembre dernier à Lyon, et avait pour but de mettre en lumière des projets de construction écoresponsables. Florès s’y est rendu, histoire de faire le plein de motivation et d’en apprendre toujours plus sur l’art de construire autrement, de manière durable. Et ce fut l’occasion également de prendre du recul sur nos pratiques et de confirmer ce que nous prônons depuis toujours.

Frugal : « qui se nourrit de peu, qui vit de manière simple ». C’est la définition que donne le Larousse de cet adjectif, qui peine à trouver écho dans nos sociétés d’abondance. Dans le manifeste pour une frugalité heureuse et créative, Alain Bornarel, Philippe Madec et Dominique Gauzin-Müller font ré(ai)sonner ce mot avec l’acte de construire et nous invitent à l’appréhender de manière résolument positive.

Manifeste contre la complexité

Bâtisseurs, stop, arrêtez tout ! Prenez le temps et observez.

Numérique, BIM, GTB, automatisme, double flux, LED, PAC, réseaux, Wi-Fi, connexion, etc. Autant de mots et d’acronymes que nous sommes désormais habitués à manipuler tant ils sont ancrés dans nos pratiques. Et ce, malgré le fait qu’ils nomment des outils ou équipements d’une grande complexité.

Nous nous y sommes accoutumés par peur, peut-être, que la vie et le travail soient trop simples. Nous développons des outils toujours plus complexes pour « gérer » des bâtiments qui s’apparentent désormais plus à des machines qu’à des lieux de vie. Avant de nous demander s’il faut asservir la gestion des réseaux de ventilation à la GTB (et sur quel type de sonde !), peut-être devrions-nous nous demander si nous avons vraiment besoin de réseaux de ventilation mécanique ?

Pour faire simple : persévérez !

Attention, il ne s’agit pas ici de blâmer la technologie et de l’accuser de tous les maux. Il conviendrait simplement de rééquilibrer la balance et de redonner sa chance à la simplicité. Et bonne nouvelle pour ceux qui auraient peur de s’ennuyer : simplicité rime aussi avec technicité ! Chaque site et chaque projet est unique : autant d’occasions d’exprimer notre créativité et d’adapter nos techniques !

C’est dans cette optique que Florès élabore chaque programme, chaque projet ! Mais pour réussir, et aller au bout il faut que chaque maillon de la chaîne se sente investi du désir de réussir. 

Utiliser des matériaux locaux, chauffer et éclairer le bâtiment avec les rayons du soleil, le rafraichir à l’aide de la nature. Tout cela nous semble évident, mais nécessite une véritable ingénierie pour aboutir à des projets vivables. Persévérez ! Car dans les faits, il est beaucoup plus simple de faire compliqué. Et les freins à la simplicité, malheureusement, sont toujours les mêmes : habitudes et prêt-à-penser des BET, bureaux de contrôle et assureurs frileux, règlementation pénalisante, coûts estimés (à tort) trop élevés, délais trop longs… Autant de faux arguments qui viennent du fait que nous ne savons plus prendre le temps de faire des choses simples.

Devons-nous baisser les bras ? Absolument pas ! Le OFF du DD donne des exemples de bijoux d’architecture frugale. À l’image du Naturoptère de Sérignan-du-Comtat, de la maison des sans-abris de Lavalette ou de l’usine AEREM à Pujaudran. Des projets toujours plus simples, toujours plus astucieux, toujours plus poétiques…

S.S.