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Sensibilité environnementale : poser les bonnes questions aux bonnes personnes

Sensibilité environnementale : poser les bonnes questions aux bonnes personnes

Amis partisans de la qualité environnementale du bâtiment, nous nous sommes tous déjà retrouvés dans la situation où l’on demandait « avez-vous des volontés particulières en termes de qualité environnementale pour ce projet ?  » et où on nous répondait, le regard fuyant : « non pas particulièrement… ». Sous-entendu, « on n’a pas les sous ». Il est pourtant désormais indispensable d’amorcer ce dialogue.

L’orientation du projet vis-à-vis de la qualité environnementale dépend étroitement de la sensibilité personnelle des acteurs du projet, souvent décisionnaires.

C’est la raison pour laquelle il est important d’interroger les différents acteurs du projet précisément et personnellement sur les thématiques qui leurs importent, et ce dès le lancement du projet. Il suffit qu’un chargé d’opération n’ait pas la main verte pour qu’il ne soit pas intéressé par la biodiversité… et voilà une thématique qui tombe à l’eau sans même avoir été discutée !

L’objectif est double :

  • Cibler les thèmes pour lesquels les interlocuteurs ont de l’intérêt : il faudra insister sur ces thèmes, si cela est pertinent (et ce n’est pas toujours le cas !) ;
  • Identifier les sujets méconnus, et ici le maître-mot est « pé-da-go-gie ». N’oublions pas que tout le monde n’est pas expert en QEB. On peut parfois être étonnés de voir  un maître d’ouvrage s’intéresser à l’isolation en chanvre… pour peu qu’il connaisse son existence. L’information joue ici un rôle fondamental.

Identifier les acteurs-clés

Si ce sont les décisionnaires qui ont les clés en main pour réaliser, ou pas, un projet respectueux de l’environnement, la voix des autres acteurs peut aussi peser dans la balance.

Interroger les décisionnaires permettra d’identifier les enjeux stratégiques : quels impacts en termes de communication, de visibilité ? Existe-t-il des possibilités de financement ? Peut-on viser une labellisation ?

Il s’agit ici d’aider la maîtrise d’ouvrage à saisir des opportunités.

Le dialogue avec les utilisateurs peut faire émerger des thématiques en adéquation avec les pratiques. Favoriser l’éclairage naturel dans un hôpital pour accélérer le processus de guérison, insister sur la qualité intérieure de l’air pour une école, prévoir des espaces de jardinage pédagogiques dans un centre social.

Les utilisateurs nous parlent de ce qu’ils font, à nous de leur montrer ce qu’ils peuvent faire.

Pour plus de crédibilité, coller au contexte du projet

La qualité environnementale doit être pensée à la naissance du projet, dès la phase programme. Pour cela le programmiste, parce qu’il a un devoir de conseil, doit être moteur et force de proposition. Il doit :

  • Avoir une connaissance parfaite du site, de ses particularités, de ses potentialités. C’est l’objectif de l’analyse environnementale de site. Quand on connaît bien les atouts du site, il est beaucoup plus facile d’annoncer « regardez tout ce qu’on peut faire ! »;
  • Connaître les particularités et les problématiques propres aux activités du bâtiment, pour ne pas faire des propositions qui pourraient paraître fantaisistes. Un composteur dans un bâtiment industriel ? Pourquoi pas, mais mieux vaut d’abord se concentrer sur les problématiques de durabilité et de maintenance…

 

Vous l’aurez compris, le dialogue avec les acteurs du projet est indispensable pour amorcer une vraie démarche de QEB. En creusant un peu, on s’aperçoit que ce sujet peut réellement intéresser les différents acteurs d’un projet de bâtiment. Mais pour cela, il faut être moteur, faire preuve d’empathie, d’écoute et de pédagogie !

 

S.S.